MIRAMICHI (GNB) – Des recommandations concernant les interventions policières et les services de santé mentale ont été formulées à la suite de l’enquête du coroner sur le décès de Rodney Levi.

L’enquête s’est déroulée du 28 septembre au 8 octobre. M. Levi, de la Première Nation de Metepenagiag, est décédé le 12 juin 2020, à la suite d’une intervention menée par la GRC à une résidence de Sunny Corner.

Une enquête du coroner est une procédure judiciaire officielle qui permet la présentation publique de toute preuve liée à un décès. Elle n’attribue aucune responsabilité juridique ni aucun blâme. Toutefois, des recommandations peuvent être formulées dans le but d’éviter que des décès similaires se produisent à l’avenir.

Les coroners et les jurys peuvent considérer qu’un décès constitue un homicide, un suicide, un accident, des causes naturelles ou une cause indéterminée. Il est ressorti de l’enquête que le décès de M. Levi était un homicide.

C’est important de comprendre la définition d’« homicide » dans une enquête qui désigne tout décès d’une personne par les actions d’une autre. Cette définition n’implique pas la culpabilité, ce qui ne relève pas du mandat du coroner ou du jury.

Les cinq membres du jury ont entendu 27 témoins au cours de l’enquête et ont formulé les recommandations suivantes :

Recommandations pour les services de police autochtones

  • Le Programme des agents de police des bandes devrait être rétabli.
  • Jusqu’au rétablissement du Programme des agents de police des bandes, la GRC devrait recourir à un agent de liaison communautaire autochtone désigné.

Recommandations pour les services de santé mentale

  • Des services de counseling devraient être offerts aux témoins, aux victimes et aux membres de la famille en temps voulu en cas d’événement traumatique.
  • Les collectivités des Premières Nations devraient bénéficier d’un accès accru aux services et aux établissements de santé mentale.
  • Des centres de désintoxication devraient être facilement accessibles dans les collectivités des Premières Nations.
  • Dans des situations comportant des vérifications du bien-être mental auprès des Premières Nations, la GRC ne devrait pas être le premier intervenant. Elle devrait être en disponibilité pour les unités mobiles d’intervention d’urgence ou un agent de liaison autochtone pour la collectivité.  
  • Les unités mobiles d’intervention de crise devraient être déployées de la même façon aux autres services d’urgence (la GRC et le service d’incendie).
  • Les unités mobiles d’intervention de crise devraient être un service offert durant 24 heures.
  • Pour les vérifications du bien-être mental, l’unité mobile d’intervention de crise devrait être déployée avec les autres services d’urgence.
  • Des séances d’information sur la santé mentale et les dépendances devraient être offertes régulièrement aux collectivités des Premières Nations.

Recommandations pour la GRC

  • Mettre en œuvre une formation obligatoire de sensibilité et de sensibilisation culturelles au sujet des Premières Nations au sein de Division Dépôt de la GRC.
  • Fournir des agents de liaison dédiés en uniforme à chaque détachement qui a une collectivité d’une Première Nation dans son territoire de compétence.
  • Fournir une formation obligatoire d’intervention auprès des personnes suicidaires, basée sur des scénarios aux cadets.
  • Accélérer le déploiement des caméras d’intervention à tous les agents au pays.
  • Mettre en œuvre une formation obligatoire sur les armes à impulsions au Dépôt.
  • Augmenter le temps consacré à la formation sur le terrain, qui passerait de six à douze mois.
  • Adopter les recommandations sur la formation soumises par le témoin expert sur le recours à la force, le Serg. Kelly Keith.

Le coroner en chef transmettra ces recommandations aux organismes concernés pour qu’ils en prennent connaissance et y répondent. Toute réponse reçue fera partie du rapport annuel 2021 du coroner en chef.