Communiqué

FREDERICTON (GNB) – Le prix de l’essence augmentera de plus de 4 cents le litre dans l’ensemble de la province, aujourd’hui, en raison de la taxe fédérale sur le carbone. Le gouvernement provincial continue de s’opposer à la taxe, disant qu’elle est injuste et inefficace.

« Cette taxe sur le carbone est un poisson d’avril de très mauvais goût », a déclaré le ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux, Jeff Carr. « Mais malheureusement, le fait est que les gens du Nouveau-Brunswick sont frappés par la taxe sur le carbone la plus élevée au Canada atlantique. »

Les gens du Nouveau-Brunswick paient maintenant une taxe sur le carbone de 4,42 cents le litre comparativement à 1 cent à l’Île-du-Prince-Édouard et à 0,42 cent à Terre-Neuve-et-Labrador. En Nouvelle-Écosse, le prix de l’essence devrait augmenter d’environ 1 cent le litre en raison de la taxe sur le carbone.

Au Nouveau-Brunswick, les résidents paieront la taxe sur le carbone sur tous les combustibles de chauffage domestique, y compris le mazout, le propane et le gaz naturel. Cependant, le gouvernement fédéral a exempté les combustibles de chauffage domestique à Terre-Neuve-et-Labrador et à l’Île-du-Prince-Édouard, et il a approuvé un système en Nouvelle-Écosse qui se traduira par des répercussions minimales sur ces combustibles. D’ici 2022, les gens du Nouveau-Brunswick paieront la taxe sur le carbone la plus élevée au pays.

La taxe, qui est un élément du plan du gouvernement fédéral pour l’aider à atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques, vise à encourager les gens à moins utiliser leur voiture et à opter pour les services de transport public.

« Ce que ce plan ne reconnaît pas, c’est que la plupart des Canadiens vivent en région urbaine, alors qu’au Nouveau-Brunswick, environ la moitié de la population vit en région rurale, a affirmé M. Carr. Utiliser sa voiture moins souvent et opter pour les services de transport public, ce n’est pas possible pour les gens d’ici. Cette taxe ne changera pas les comportements et elle pénalisera injustement les gens du Nouveau-Brunswick, en particulier ceux qui vivent dans les régions rurales. »

Une famille de quatre personnes, vivant en région rurale, qui possède un camion et une berline avec lesquels ils parcourent 20 000 kilomètres par année chacun paiera environ 230 dollars de plus en essence en 2019, selon les prévisions du gouvernement provincial. Si la famille chauffe sa résidence au mazout et qu’elle remplit le réservoir (d’une capacité de 900 litres) trois fois par année, elle dépensera environ 150 dollars de plus par année. De plus, le coût des aliments et des autres produits qu’elle achète augmentera.

Depuis 2005, la province a réduit ses émissions de 24 pour cent, et elle est en voie d’atteindre l’objectif fixé par le Canada, soit de réduire, d’ici 2030, les émissions de 30 pour cent comparativement aux niveaux enregistrés en 2005.

Le gouvernement provincial, tout comme plusieurs autres gouvernements provinciaux, s’est adressé aux tribunaux pour s’opposer à la taxe sur le carbone du gouvernement fédéral. Il a aussi élaboré une approche conçue au Nouveau-Brunswick pour réglementer les grands émetteurs industriels.

De plus amples renseignements sont disponibles en ligne à www.gnb.ca/taxesurlecarbone.