La déclaration suivante a été émise, aujourd’hui, par le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Jody Carr :

J'exerce, aujourd'hui, mes fonctions de ministre du travail.

Depuis le mois de mai de l'année dernière, l'Université du Nouveau-Brunswick et l'Association of University of New Brunswick Teachers négocient le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat exerce son droit à la grève depuis le 13 janvier, ce qui a été suivi par un lockout par l'administration de l'université le 14 janvier.

Tout le monde reconnaît que ce conflit qui entre dans sa troisième semaine affecte de plus en plus les étudiants, les parents, le milieu universitaire et l’ensemble de la province. Les étudiants, les parents et de nombreux autres sont frustrés, préoccupés et croient leurs études menacées.

À titre de gouvernement, nous reconnaissons l'urgence de la situation.  

Comme l'a indiqué le premier ministre, David Alward, notre priorité est que les étudiants terminent leur session avec le moins de perturbations possible. C'est la raison pour laquelle le premier ministre et moi, en tant que ministre responsable du travail, avons toujours encouragé les deux parties à déployer tous les efforts possibles pour régler ce conflit le plus rapidement possible et avec le moins d'impact sur les étudiants.

Vendredi dernier, j'ai eu une rencontre avec le président du conseil des étudiants de l'UNB, Ben Whitney, et le directeur général de l'Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick, Patrick Joyce.

Comme vous le savez, les étudiants ont fait d'importants sacrifices pour poursuivre des études supérieures.

Je sais que de nombreux étudiants ont non seulement des préoccupations personnelles, mais aussi financières, et qu’ils s'inquiètent de leurs possibilités d'emploi ainsi que de l'obtention de leur diplôme. Permettez-moi d'être clair : votre gouvernement est tout aussi inquiet.

Je tiens également à être clair en affirmant que le gouvernement respect le processus de négociations collectives.

Nous continuons d'encourager les deux parties à trouver un dénouement à l'aide des dispositions prévues à Loi sur les relations industrielles.  Jusqu'à présent, le gouvernement provincial a fourni aux deux parties les outils nécessaires en vertu de la Loi – y compris un conciliateur et un agent de médiation - afin de les aider à conclure une entente.

Nous privilégions certainement une entente qui serait conclue par les deux parties à la table de négociation.

Cependant, après huit mois, une nouvelle convention collective n'a pas encore été conclue.  Après avoir entrepris une troisième semaine de débrayage, aucune des deux parties n'est retournée à la table de négociation.  Bien que les deux parties aient exprimé dès la première journée de grève leur désir de retourner à la table de négociation, ce souhait ne s'est pas concrétisé.

C'est pourquoi j'annonce aujourd'hui qu'en vertu de la  Loi sur les relations industrielles, le gouvernement provincial demande aux deux parties de retourner à la table de négociation, en plus de nommer Brian Keller, un expert canadien de longue date en relations de travail, comme médiateur spécial.

M. Keller rencontrera les deux parties le mercredi 29 janvier et le jeudi 30 janvier.  Il intervient dans le conflit avec l'aval des deux parties après avoir été choisi à partir d'une liste de quatre candidats qui ont été conjointement proposés.  

Cette nomination oblige les parties à retourner à la table de négociation et apporte un nouveau degré d'urgence au processus. Cette intervention démontre que le gouvernement provincial tente activement d'aider les parties, sans interférer aux libres négociations collectives, et qu'il respecte celles-ci.

M. Keller est un expert en droit du travail, qui pratique dans le domaine depuis 1972. Il participe activement à des médiations et à des arbitrages depuis 1987. Il a été vice-président du Conseil canadien des relations du travail ainsi que vice-président de la Commission des relations de travail de l'Ontario et de la Commission de règlement des griefs.

Ses dossiers en matière de résolution des différends sont divers et comprennent, sans s'y limiter, Air Canada, Postes Canada, des compagnies de chemins de fer, des conseils scolaires, des universités, des collèges communautaires, des hôpitaux et des municipalités.

La nomination de M. Keller à titre de médiateur spécial est financée par le gouvernement provincial afin de donner l'occasion aux parties de retourner à la table de négociation.

Les conditions auxquelles il engagera les deux parties comprennent les procédures normales soit un embargo médiatique et une collaboration avec le médiateur du gouvernement.

Mes collègues et moi-même continuons de suivre la situation de près et nous fournirons l'assistance nécessaire à la résolution de ce conflit en fonction d'un équilibre entre le respect envers le processus de négociation collective et la nécessité de protéger nos étudiants.

La réussite de notre province dépend d'une population active solide, souple et bien instruite. Notre gouvernement est conscient du fait que le secteur de l'enseignement postsecondaire est un élément essentiel pour faire croître l'économie du Nouveau-Brunswick, créer des emplois et répondre aux besoins en évolution de notre marché du travail.