FREDERICTON (GNB) – La ministre du Développement social, Dorothy Shephard, a fait la déclaration suivante aujourd'hui au sujet de la menace de grève faite par des membres du personnel des foyers de soins membre du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) :

Si vous ou une personne qui vous est chère résidez actuellement dans un foyer de soins, vous avez probablement été très préoccupé de prendre connaissance de la grève possible des travailleurs dans 46 foyers de soins de notre province. Je peux vous assurer que des plans d’urgence sont en place afin de veiller à la continuité des soins. Nous comprenons toutefois que les plans d’urgence à eux seuls n’atténuent pas les préoccupations. Il faut que la menace de grève prenne fin pour que les résidents de foyers de soins et leurs familles aient la certitude que les soins de haute qualité actuellement offerts continueront d’être prodigués.

Je tiens à informer les gens du Nouveau-Brunswick qu'une ordonnance de sursis temporaire a été rendue par la Cour du Banc de la Reine pour une période de 10 jours. À l’exception du foyer York Care Centre, il est interdit par la loi aux employés des 45 autres foyers de soins de faire la grève pendant cette période. Cela procurera une certaine tranquillité d’esprit aux résidents des foyers de soins et à leurs familles, et permettra aux parties de retourner à la table de négociation.

Bien que j'appuie le processus de négociations collectives et le droit de grève des travailleurs, ma première préoccupation est la santé et la sécurité des résidents en foyer de soins.

Je sais que les employés individuels se préoccupent des résidents et ne voudraient pas nuire de quelque façon que ce soit aux soins qui leur sont prodigués. Nous sommes toutefois attristés que le syndicat ait annoncé son intention de déclencher une grève avant de retourner à la table de négociation.

Notre gouvernement est d’avis que les soins prodigués aux résidents des foyers de soins représentent un service essentiel. Les dispositions législatives à cet effet existent depuis 10 ans, mais la Commission du travail et de l'emploi a tranché qu’une partie de la loi est inconstitutionnelle. Par la suite, la commission a refusé la demande du gouvernement de suspendre la décision afin qu’il puisse disposer du temps nécessaire pour corriger la partie de la loi jugée inconstitutionnelle. Par conséquent, nous avons décidé de demander la tenue d’une révision judiciaire et une suspension de la décision de la commission.

Je crois fermement que ce service devrait être désigné comme un service essentiel pour qu’un nombre suffisant de membres du personnel soient au poste pour veiller à la sécurité et au mieux-être des résidents. Il est question de la santé et de la sécurité des résidents, et il n’est nullement question du droit des employés de faire grève. Voilà pourquoi le gouvernement a pris les mesures qu’il a prises cette semaine.

D’après les éléments dont nous disposons, la dernière offre de l'Association des foyers de soins du Nouveau-Brunswick au syndicat était identique à l’entente salariale que le personnel hospitalier du SCFP a acceptée en 2017, assurant la parité salariale pour les travailleurs exerçant des fonctions similaires dans les foyers de soins et les hôpitaux.

Nous pouvons seulement parvenir à une entente si nous nous retrouvons à la table de négociation. Voilà pourquoi nous demandons à l’Association des foyers de soins du Nouveau-Brunswick et au SCFP d’accorder la priorité à la santé et à la sécurité des résidents des foyers de soins et de retourner à la table de négociation.