FREDERICTON (GNB) – Un projet de loi sur les espèces en péril visant à améliorer l'approche en matière de conservation des espèces qui seraient en danger de disparaître du Nouveau-Brunswick a été déposé, aujourd'hui, à l'Assemblée législative.

« Cette nouvelle loi fournira les outils nécessaires pour gérer et protéger efficacement les espèces susceptibles de disparaître de la province », a déclaré le ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches, Michael Olscamp, au nom du ministre des Ressources naturelles, Bruce Northrup. « Un comité indépendant d'experts sera chargé de déterminer les espèces en péril, et ce, selon un processus fondé sur des principes scientifiques. Pour chaque espèce désignée, un programme de rétablissement et une évaluation du degré de protection seront réalisés, et les répercussions socio-économiques possibles y seront prises en considération. »

La Loi sur les espèces en péril remplacera l'actuelle Loi sur les espèces menacées d'extinction. Elle permettra de respecter les engagements qui figurent à l'Accord national pour la protection des espèces en péril, et elle tiendra compte des commentaires reçus lors d'un vaste processus de consultation.

« L'objectif de la loi est d'empêcher que des espèces menacées ou en voie de disparition disparaissent du Nouveau-Brunswick ou deviennent des espèces disparues, et d'adopter les mesures visant à rétablir ces espèces, a affirmé M. Olscamp. Cette loi vise également à assurer la conservation d'espèces préoccupantes afin d'empêcher qu’elles deviennent des espèces menacées ou en voie de disparition. »

En vertu de la Loi sur les espèces en péril proposée :

●    Un comité indépendant d'experts sera créé pour évaluer la situation biologique d'espèces en péril et présenter des recommandations au ministre des Ressources naturelles.
●    Le ministre inscrira des espèces par voie de règlement en tenant compte d'évaluations scientifiques.
●    Le ministre veillera à ce que des documents relatifs à la planification du rétablissement soient élaborés afin de répondre aux besoins en matière de conservation des espèces. Un habitat de rétablissement sera désigné sur les terres de la Couronne avant de l'être sur les terres privées.
●    Dans le cadre de la planification du rétablissement, une évaluation du degré de protection sera réalisée afin d'établir si la mise en place d'interdictions générales et de protection de l'habitat est nécessaire. Le cas échéant, une évaluation des répercussions socio-économiques, y compris un processus de consultation, sera entreprise, et des recommandations nécessaires en matière de protection seront présentées au lieutenant-gouverneur en conseil.
●    Un registre public sera établi et mis à jour pour informer le public des principales décisions et de la situation relative à la protection des espèces. Des rapports de situation, des documents relatifs au rétablissement et les échéanciers des processus figureront également au registre.
●    Pour faire en sorte que la meilleure information disponible soit utilisée pour prendre les décisions concernant la situation biologique des espèces, le ministre aura le pouvoir de faire évaluer les populations et l'habitat sur les propriétés privées.
●    Le pouvoir réglementaire nécessaire comprend l'établissement d'une liste des espèces; la protection des habitats de rétablissement et de survie; la nomination de membres de comités; et l'établissement de rapports.
●    La protection des espèces qui est assurée en vertu de la Loi sur les espèces menacées d'extinction continuera de l'être.

M. Olscamp a indiqué que les mesures législatives ne peuvent pas à elles seules protéger adéquatement les espèces en péril.

« L'objectif de la gestion des espèces en péril est de faire en sorte, avant tout, que les espèces n'aient pas besoin de protection juridique, a-t-il dit. Cela implique la participation des Premières nations, du public et des intervenants à des approches non réglementaires telles que l'intendance, l'éducation et les partenariats. Nous continuerons de mobiliser nos partenaires en vue de cet important projet. Toutefois, étant donné que les dispositions législatives constituent des outils essentiels auxquels on peut se fier quand c'est nécessaire, elles doivent absolument être modifiées en conséquence. »

Il y a actuellement au Nouveau-Brunswick 84 espèces qui sont jugées être en péril.