FREDERICTON (CNB) – Les agents de la conservation du ministère des Ressources naturelles ont avisé les personnes maintenant en captivité des cerfs de Virginie qu'elles devaient s'en défaire de façon acceptable. Le ministre des Ressources naturelles, Bruce Northrup, en a fait l’annonce aujourd'hui.

« En octobre 2011, le décès tragique d'un résident de Saint-Léonard tué par un cerf de Virginie mâle en captivité a mis en lumière la pratique illégale de l'élevage de cerfs de Virginie, a affirmé M. Northrup. J’ai demandé au personnel du ministère de se pencher sur cette pratique, et il a découvert 15 exploitations comprenant plus de 140 cerfs de Virginie en captivité. Le personnel du ministère a récemment remis en mains propres une lettre à chacun des exploitants les avisant qu'ils devaient se défaire de tous les cerfs de Virginie en captivité de façon acceptable. »

Les biologistes mettent la population en garde contre les risques que posent les cerfs de Virginie en captivité pour les populations d'animaux sauvages indigènes, la santé humaine et la sécurité publique. En vertu de la Loi sur le poisson et la faune, les cerfs de Virginie ne peuvent être tenus en captivité, même s'ils y sont nés ou qu'ils y ont été élevés.

Les exploitants ayant reçu cette lettre ont deux solutions :

●    abattre les animaux pour leur utilisation personnelle. La viande de cerf de Virginie et les produits dérivés ne peuvent pas être vendus, échangés, exportés ou transférés à d'autres personnes;
●    transférer les cerfs de Virginie dans une autre province où ils peuvent être légalement tenus en captivité. Cela exigerait l'approbation de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Quiconque garde des cerfs de Virginie en captivité a jusqu'au 1er février pour présenter au ministère un plan de transfert des animaux à une autre province ou un plan d'abattage. Le transfert ou l'abattage devra avoir lieu d'ici au 15 juin.

La lettre précise que la non-conformité entraînera des poursuites judiciaires. De plus, les exploitants ont été avisés de ne pas relâcher de cerfs de Virginie dans la nature en raison des risques de transmission de maladies aux animaux sauvages. Les agents de la conservation surveilleront les exploitations concernées afin de s'assurer qu'aucun cerf de Virginie n'est relâché.

Des permis autorisent la détention en captivité de certaines espèces de cerf non indigènes comme le wapiti et le daim, et ce, à des fins agricoles. Le ministre Northrup a indiqué que le personnel du ministère travaillera avec les exploitants de ces espèces non indigènes pour s'assurer qu'ils ont les permis nécessaires et qu'ils respectent les conditions visant à dissiper les inquiétudes liées à la transmission de maladies.