FREDERICTON (CNB) – Un resserrement des exigences régissant l'exploitation gazière en vue de mieux protéger et informer les Néo-Brunswickois a été annoncé, aujourd'hui, par le Comité directeur du gaz naturel du gouvernement provincial.

« L'expansion possible de l'industrie du gaz naturel représente une possibilité intéressante pour notre province du point de vue des emplois possibles et des autres retombées économiques », a déclaré le ministre des Ressources naturelles, Bruce Northrup, qui préside le Comité directeur. « Si cette industrie doit s'implanter et prendre de l'essor, nous veillerons à ce qu'elle le fasse d'une manière attentive et responsable qui sera avantageuse pour tous les Néo-Brunswickois. »

Les nouvelles exigences obligeront les sociétés gazières et pétrolières souhaitant s'engager dans l'exploration, la mise en valeur et la production à :

●    réaliser des analyses de référence de tous les puits d'eau potable à l’intérieur d’une distance minimum de 200 mètres des activités de prospection sismique et de 500 mètres des activités de forage pétrolier et gazier avant que les activités puissent débuter. Ces distances seront des exigences minimales et elles pourraient augmenter selon la situation ;
●    divulguer pleinement dans leur intégralité les teneurs projetées et effectives de tous les fluides et substances chimiques utilisés dans le processus de fracturation hydraulique; et
●    fournir un cautionnement de garantie, tout en imposant le fardeau de la preuve à l'industrie, pour protéger les propriétaires fonciers des accidents industriels, y compris la perte ou la contamination de l'eau potable.

Le gouvernement provincial s'est aussi engagé à mettre au point une formule qui permettra aux propriétaires fonciers et aux collectivités voisines de partager les retombées financières de l'industrie gazière.

« Étant donné qu'il pourrait s'agir de la possibilité économique la plus importante qui s'offre à notre province au cours d'une génération, nous procédons de façon résolue à la mise en place des exigences indiquées pour mieux protéger les Néo-Brunswickois tout en permettant la poursuite de l'exploration », a affirmé le ministre de l'Énergie, Craig Leonard. « Même si personne ne peut encore préciser à quel point nos réserves de gaz naturel pourraient être rentables, le gouvernement est déterminé à jeter des bases dès maintenant pour que nous soyons prêts s'il s'avère que nous possédons des réserves commercialement rentables. »

La ministre de l'Environnement, Margaret-Ann Blaney, a indiqué que les nouvelles exigences s'inséreront dans le cadre d'un plan d'action visant le gaz naturel présentement en voie d'élaboration sous la direction du Comité.

« Même si notre Comité est toujours en train d'effectuer ses recherches et de prendre les mesures de diligence requise, nous avons déjà déterminé que certaines décisions devront absolument être prises et que nous pouvons les prendre tout de suite, a-t-elle dit. Notre objectif est de nous doter d'un cadre de réglementation exemplaire, muni des mécanismes de surveillance et d'exécution nécessaires pour protéger l'environnement et les résidents du Nouveau-Brunswick. »

Mme Blaney a mentionné que le gouvernement continuera à mettre au point son cadre de réglementation et elle a affirmé qu'elle espère bénéficier de nouveaux points de vue à l'occasion du forum provincial sur le gaz naturel organisé à Fredericton le jeudi 23 juin. Une quarantaine de participants, représentant un large échantillon de Néo-Brunswickois, ont été invités à prendre part à un dialogue sur ce que la mise en valeur du gaz naturel pourrait signifier pour la province.

« Nous sommes toujours en train de déterminer le genre d'améliorations que nous devrons apporter à nos politiques et à nos règlements actuels si l'industrie gazière prend un nouvel élan, a dit M. Northrup. Le forum provincial nous aidera à prendre ce genre de décisions. »

Mme Blaney a déclaré que le forum s'inscrit dans l'engagement élargi du gouvernement provincial de toujours consulter les citoyens. Elle a dit que le gouvernement s'est engagé à soutenir l'expansion responsable du secteur gazier en assurant la sécurité et la protection des Néo-Brunswickois et des réserves d'eau souterraines.

« Comme nous l'avons dit depuis le début, si nous ne pouvons pas le faire d'une manière sécuritaire et responsable, en protégeant en même temps notre eau potable, nous ne ferons rien du tout », a-t-elle dit.

Le Comité directeur du gaz naturel regroupe les ministres et les sous-ministres des ministères de l'Environnement, de l'Énergie et des Ressources naturelles, et il a le mandat d'assurer une expansion prudente et responsable du secteur gazier. Les membres du Comité se sont rendus dans plusieurs régions de l'extérieur où la production de gaz naturel à partir de gîtes de schiste est déjà en marche afin de tirer des leçons de l'expérience de ces régions.

« Nos visites ont clairement démontré que les répercussions positives de cette industrie pour notre province pourraient être énormes », a déclaré M. Leonard.

« Les estimations de chacune de ces régions indiquent que nous pourrions bénéficier de milliers de nouveaux emplois au Nouveau-Brunswick et de centaines de millions de dollars de revenus en redevances que le gouvernement peut investir dans l’éducation et les soins de santé, a-t-il dit. Nous devons aux Néo-Brunswickois d'explorer pleinement cette possibilité qui s'offre à nous, tout en protégeant les choses qui leur sont chères. »