SAINT JOHN (CNB) - AREVA, le plus grand fournisseur de réacteurs nucléaires au monde, examinera la possibilité de construire un deuxième réacteur nucléaire au Nouveau-Brunswick en vertu d'une lettre d'intention annoncée aujourd'hui par le gouvernement provincial et Énergie NB.

L'entreprise s'est également montrée intéressée à appuyer le développement du centre énergétique en créant un parc d'énergie propre et en investissant dans de nouveaux projets de recherche et de développement.

Le premier ministre, Shawn Graham; le ministre de l'Énergie, Jack Keir; le président et chef de la direction d'Énergie NB, Gaëtan Thomas; et le chef de la direction d'AREVA, Jacques Besnainou, en ont fait l'annonce.

« Le gouvernement du Nouveau-Brunswick reconnaît le rôle intégral que joue le secteur de l'énergie dans notre croissance économique, a déclaré M. Graham. Je suis heureux qu'AREVA reconnaisse également l'expertise et le potentiel que le Nouveau-Brunswick a à offrir. Nous voulons déterminer si cette possibilité sera avantageuse pour le Nouveau-Brunswick et les Néo-Brunswickois. Bien que cette annonce ne soit qu'une première étape, un projet de cette ampleur créerait 8500 emplois directs et indirects pour les gens de toutes les régions du Nouveau-Brunswick. »

En vertu des dispositions de la lettre, une fois l'étude de faisabilité terminée, AREVA sera entièrement responsable de gérer la conception, la construction et le financement d'un nouveau réacteur à eau légère. Ce serait le premier réacteur du genre au Canada.

Énergie NB serait responsable de l'exploitation du réacteur, ainsi que de tout soutien technique et réglementaire requis pendant la délivrance des permis.

Ancré par le nouveau réacteur nucléaire, le parc énergétique comprendrait la production d'électricité à partir d'autres sources d'énergie propre et renouvelable, comme la cogénération à haut rendement à partir du gaz naturel, l'énergie éolienne, la biomasse et, éventuellement, l'énergie solaire.

« Le gouvernement du Nouveau-Brunswick est déterminé à miser davantage sur les sources d'énergie propre et renouvelable, a ajouté M. Graham. Un parc d'énergie propre offrirait également à notre secteur manufacturier des possibilités de développement et de construction dans ces technologies. »

AREVA explorera également les possibilités de formation au Nouveau-Brunswick en travaillant avec les universités et les collèges communautaires de la province. Cela comprendra la création d'un centre d'excellence pour la recherche et le développement dans le secteur nucléaire.

Le gouvernement provincial et Énergie NB collaboreront de façon intensive avec l'entreprise afin d'élaborer une entente détaillée couvrant toutes ces possibilités d'ici la fin de 2010.

« La technologie d'AREVA en matière d'énergie nucléaire offre aux parcs d'énergie propre une option viable et prévisible d'énergie verte, a déclaré M. Besnainou. Nos conceptions sont parmi les plus sécuritaires au monde, et la construction de ces installations permettra de créer des milliers d'emplois de construction et de soutien dans les collectivités où nous investissons. »

AREVA, dont le siège social est situé en France, compte plus de 50 000 employés dans plus de 100 pays. L'entreprise est installée au Canada depuis plus de 40 ans et est présente dans plusieurs provinces et au Nunavut. Un chef de file au Canada dans la production d'uranium, elle fabrique aussi de l'équipement de mesure de la radiation et fournit des services et du génie aux centrales nucléaires canadiennes.

« Ces projets s'inscrivent parfaitement dans les efforts que déploie notre gouvernement pour positionner le Nouveau-Brunswick comme centre énergétique de la côte est, a indiqué M. Keir. L'expertise du Nouveau-Brunswick dans le secteur de l'énergie est de premier ordre, et je trouve encourageant qu'une société de renommée internationale comme AREVA cherche à travailler avec nos entreprises et notre main-d'œuvre qualifiée locales pour l'aider à servir ses clients aux quatre coins du monde. »

Le Nouveau-Brunswick possède le seul réacteur nucléaire du Canada atlantique, la centrale de Point Lepreau.

« Le Nouveau-Brunswick a déjà, grâce à la main-d'œuvre qualifiée et hautement instruite d'Énergie NB, une expertise nucléaire de calibre mondial, a dit M. Thomas. Nous pourrons compter sur la haute compétence de cette main-d'œuvre pour gérer et maintenir cette nouvelle infrastructure, avec le même engagement à l'égard de la sécurité et de la collectivité que nous avons pour la centrale nucléaire de Point Lepreau. Telle est notre promesse. »